lundi 23 février 2009

L'hiver touche à sa fin - vive le jardin!

Tout doucement l'hiver touche à sa fin - si, si, je vous assure! D'ici moins d'un mois ce sera même officiellement le printemps!

Il est temps diront beaucoup. C'est vrai qu'en ce mois de février, le manque de luminosité commence à se faire sentir pour les organismes. Vous n'êtes pas sans savoir que la lumière est très importante pour de nombreux processus au sein de notre corps, tels que la synthèse de la vitamine D par exemple. La lumière a également un rôle non négligeable sur notre humeur et notre gaieté. Qui ne se sent pas le coeur plus léger aux premiers chants des oiseaux, à la première fleur qu'il voit sortir? D'ailleurs, quel plaisir déjà de voir fleurir les perce-neiges, qui nous annoncent le retour des journées plus longues et plus chaudes...

Nous avons subi cette année un hiver plus rude, visiblement dû notamment au phénomène La niña qui se passe sur l'Océan ... Pacifique. Voilà encore une preuve de la grande interdépendance des habitants de cette planète. On peut alors se dire qu'agir localement aussi peut avoir un impact global, il n'y a pas de raisons que seuls les "mauvais" aspects se propagent!

Et voici d'ailleurs quelques conseils très locaux, liés à l'arrivée tant attendue du printemps.

Pour les jardiniers en herbe, il commence à être temps de commander ses semences. Je commande souvent chez kokopelli qui propose des variétés généralement très savoureuses mais malheureusement trop souvent oubliées ou peu connues. On peut surtout y choisir des variétés tout à fait apropriées à nos régions. Si vous commandez chez eux, ne vous étonnez pas s'il vous faut attendre un peu plus longtemps l'émergence des plantules, elles viennent souvent plus tardivement et sans conséquences.

En mode plus classiques et un peu moins cher, avec cependant une gamme bio aussi, vous pouvez jeter un oeil à La croisette .

J'incite également les citadins (avec ou sans balcon/jardinet) à s'y mettre: n'hésitez pas à mettre quelques plantes aromatiques en pot, vous ne le regretterez pas quand vous pourrez assaisonner vos préparations de basilic frais par exemple.

Pour rester dans le jardin, n'oubliez pas les petits trucs "bio" pour éviter de vous empoisonner aux pesticides. Vous savez que parmi les plus grands consommateurs de pesticides, on compte les jardiniers du dimanche? Ceux-ci sont souvent moins au courant des "bonnes" doses à utiliser et vu les petites quantités, l'économie n'entre que peu en ligne de compte.

Je vais d'ailleurs préparer un article sur le jardin avec quelques bons petits trucs pour en profiter le plus sainement possible! En attendant, foncez ... mais avec prudence.

Anne

mardi 17 février 2009

Une terre durable (II) - le mythe du recyclage? par Polygala13

Voici le deuxième article concernant les cours consacrés au développement durable suivis par une de nos fidèles lectrices. Elle nous livre un portret sans concessions du drame des déchets - ça porte en tout cas à réfléchir réfléchir. Si cet article ne vous décourage pas, n'hésitez pas à relire l'article de ce blog consacré au tri des déchets où nous indiquions également que le meilleur déchet est celui qu'on ne produit pas... En attendant, la question de l'impact de nos tonnes de déchets sur notre planète est notre histoire d'horreur de la semaine, par Polygala 13.

Actuellement, la notion de recyclage est entrée ou quasiment dans les moeurs, rares sont ceux qui contestent son utilité. Mais beaucoup savent également que le recyclage n'est pas une solution miracle - lisez plutôt:

Un des matériaux le plus à la pointe du recyclage est certainement le verre. C'est l’exemple par excellence puisque à base du verre recyclé, il est possible de fabriquer du verre. Cependant, le bilan énergétique lié au recyclage du verre est loin d'être satisfaisant : il faut transporter la bouteille vers la bulle à verre, transporter le contenu de la bulle vers le centre de traitement, nettoyer et réduire en mitraille la masse de bouteilles, transporter cette mitraille vers les fabricants de bouteilles, la fondre pour faire naître une nouvelle bouteille... et si mon paragraphe est long c'est à l’image de ce qu’il décrit !
Autre scénario: Ramener sa bouteille au magasin, qui la chargera dans le camion du grossiste … ramène cette bouteille à son point de départ sans dépense d’énergie spéciale. Reste à la laver…
Bon, si le premier de classe du recyclage ne mérite que la mention « peut mieux faire » que dire des copains ?

L’acier ? Il doit être trié à l’aide d’aimants puissants, transporté, refondu et à l’arrivée, l’acier produit ne sera pas de la meilleure qualité…

Le papier ? Ses fibres (dont la longueur assure la solidité et la qualité du papier) se raccourcissent à chaque recyclage et il faut soit se contenter de carton, soit rajouter des fibres de bois neuves à chaque recyclage.

Les bouteilles PET ? Vous aimez le polar ? C’est chaud, c’est doux et c’est fabriqué à base de bouteilles collectées dans les parcs à conteneurs… Le problème survient lorsque votre polar est usé. Que va-t'on en faire? Est-il lui aussi recyclable ou ira-t'il grossir les montagnes de décharges?
Le recyclage du PET permet aussi de construire du mobilier urbain, des piquets (de loin ils ressemblent à des piquets de bois, super !) … mais quand ces objets vont au rebus, ils ont la vie dure : vers, champignons, insectes, ... n’en veulent pas ! Nous pouvons toujours espérer que l’abondance de cette matière favorisera l’apparition de mutants qui s’en régaleront.

Les meilleurs incinérateurs ne polluent que peu, récupèrent la chaleur pour du chauffage urbain et l’acier au passage et laissent pas mal de déchets dont il faut se débarrasser. C’est fou ce qu’on arrive à utiliser comme fond de routes ! Là où dans le temps, de gros cailloux assuraient l’assise de nos routes, on trouve maintenant des déchets d’incinérateurs, des billes de PET… Nous pouvons construire des km de routes sur nos déchets…

Mieux, nous pourrions construire un nouveau continent … quelque part dans l’océan, les déchets flottants non bio-dégradables, au gré des courants, quand ils n’encombrent pas l’estomac des dauphins ou autre créature marine, s’accumulent en une gigantesque décharge et y resteront prisonniers tant que les courants marins resteront ce qu’ils sont ! 

En bref, la conclusion logique lorsque l'on regarde les faits est que le seul déchet qui ne polluera pas est celui que nous ne produirons pas... 

De plus, nos réserves aussi bien vivantes que minérales ou d’énergie fossile s’épuisent, qu'elles soient recyclées ou non. Le jour où le marbre aura disparu, peut-être utiliseront nous des dalles en PET ? Et le jour où la mer sera vidée de son poisson (surpêche quand tu nous tiens… ), que ferons-nous? Mais j’aborde là une autre facette du développement durable… ce sera pour une prochaine fois !


Polygala 13

jeudi 12 février 2009

Les couches réutilisables

On m'a demandé d'écrire un article sur les couches lavables et je m'exécute. Surtout ne vous enfuyez pas en courant, ça n'a rien de plus dégoutant que les couches jetables classiques de nos bambins. Au contraire, pour certaines d'entre elles, les versions lavables permettent de limiter un certain nombre de problèmes d'allergie (mais j'y reviens plus loin dans l'article).

Pour rassurer tout à fait tout le monde, je ne parlerai pas non plus des couches tétras de nos grand-mères qui, bien qu'ayant certains avantages, ne sont quand même peut être pas les plus pratiques à utiliser.

Il existe actuellement des modèles de couches préformées qui ressemblent beaucoup aux traditionnels langes "en papier" - comme dit ma fille. Le développement de ces couches prend des proportions très importantes et les modèles prolifèrent, les uns très jolis, les autres hyper pratiques et d'autres combinant les deux aspects.

Pour faire simple dans la présentation, vous avez:

- les couches tout-en-un qui combinent absorption maximale et système imperméable pour éviter de mouiller les vêtements, qui ressemblent le plus aux langes jetables

- les couches en deux parties: un noyau absorbant en général préformé qui se ferme avec des velcros, des pressions ou un snappy (la version moderne et sans danger des épingles à nourrice) et une surculotte en matière imperméable (PUL, laine ou polaire).

- des couches à poches, tout-en-un ou en deux parties, mais qui présentent l'avantage de pouvoir décider de la taille du noyau absorbant (tous nos bébés n'ont pas les même besoins) et de pouvoir étaler ce noyau absorbant lors du séchage - qui n'en sera que plus rapide.

- je ne suis pas exhaustive, mais ce n'est ici pas le but, et il reste toute une panoplie de types de couches!

Pourquoi les utiliser? Quel est le bilan économique et écologique?

Les raisons peuvent être multiples et variées en fonction des cas. Pour ma part, la raison est triple: économique, de santé et écologique. En effet, bien que le prix d'achat soit élevé (entre 10 et 20 euros la couche, il en faut environ une vingtaine), sur le long terme, malgré les machines et même le séchoir (que j'évite au maximu d'utiliser, mais en hiver sous nos latitudes, ça deviendrait trop vite du camping dans la maison en slalomant autour du linge), mon bilan financier est largement en la faveur de mes couches lavables. Et je ne compte pas là dedans le fait d'avoir acheté certaines couches d'occasions et de les avoir toutes réutilisées pour mon second bébé.

En matière de santé, je me limiterai à rappeler que les produits absorbants dont sont farcis les grandes et moins grandes marques de couches jetables, et dont ces firmes se gardent bien de donner les compositions (vous avez déjà vu des "ingrédients" sur les paquets de couches?) sont mis en cause régulièrement, notamment dans l'augmentation de la stérilité. Et ces produits mis directement en contact avec la peau hyper perméable de mon bambin me posent problème, je préfère leur appliquer le principe de précaution. Le manque d'aération et la macération dans ces couches m'interpellent également.

Bilan écologique positif également pour les couches lavables. Les couches jetables sont des catastrophes écologiques qui mettent près de 200 ans à se décomposer, sans compter les produits chimiques qu'elles contiennent et qui se dispersent dans la nature (certaines inter-communales pratiquent le compost mais je me pose des questions sur l'efficacité du compost dans le recyclage de ces matières... si quelqu'un a la réponse, je suis fortement intéressée!). Et là je ne vous parle pas des quantités énormes de matière première utilisées dans leur fabrication. Il est à noter qu'en plus de leur longévité, bon nombre de couches lavables sont en coton bio, ou en d'autres matiéraux très absorbants et moins aggressifs pour l'environnement que le coton classique, je veux parler du chanvre et du bambou entre autre exemple.

Oui, mais est-ce vraiment pratique?

Ceux qui me connaissent savent que contrairement à Cha, je ne souffre pas du syndrôme "Bree Van De Kamp", la ménagère toujours à jour! Et pourtant, j'arrive à gérer les couches lavables qui font partie de mon quotidien et de celui de mes enfants. Je les traite simplement comme quelques vêtements supplémentaires, avec juste l'une ou l'autre précaution comme pour les vêtements un peu "précieux" : j'évite de passer les parties imperméables au séchoir par exemple (de toutes manières elles sèchent très vite), et d'utiliser pour les couches une lessive à base de savon de marseille (ça les imperméabilise, ce qui est dommage pour un noyau absorbant).

La question souvent clé: "Oui mais pour les cacas"?

Et bien pas de problèmes, on n'a pas spécialement plus les mains dedans qu'avec les couches jetables. Pour les selles des bébés allaités exclusivement, pas de soucis, c'est tout liquide et c'est nettoyé directement dans la machine (non ça ne l'encrasse pas!). Pour les selles plus solides, soit on "laisse tomber" ou on gratte légèrement avec un bout de papier wc la déjection dans les wcs, soit on utilise un papier (lavables quelques fois pour les cas où l'enfant n'aurait fait que des pipis) qui permet de ramasser la déjection sans se salir les mains!

Des alternatives?

Courage ! Pour tous les parents qui se sentiraient attirés par les couches lavables pour leur intérêt économique, de santé et environnemental, mais ne se sentent pas capables de mettre en oeuvre l'organisation nécessaire à la gestion de ces couches, ils peuvent éviter de culpabiliser car il existe de plus en plus de couches bio jetables. Mais ceci fera l'objet d'un article ultérieur!

Mes coups de coeur

Perso, pour les couches lavables j'adore:

Mamzelle Zonzon qui fait des couches super colorées, avec des modèles particulièrement économiques, et qui a des dépôts dans plusieurs magasins notamment à Bruxelles;

P'tits dessous qui fait des couches notamment tout en un particulièrement belles et pratiques et bien adaptées à mes enfants. Magasin situé en France mais dont certains magasins relaient les modèles en Belgique et dont les frais de port en cas d'achat directement à la boutique en ligne sont plus que raisonnables.

Sebio, site belge sympathique

J'aime aussi beaucoup les fuzzi-bunz, teosec, etc.

Ce ne sont que quelques liens, il y en a beaucoup d'autres, n'hésitez pas à essayer, demandez à prêter à des amis pour tester les différentes marques et modèles, tous les enfants étant différents, toutes les couches ne leur conviennent pas de la même manière!

Encore plus d'infos?

Pour une information complémentaire, une thèse de doctorat annexe a été réalisée il y a quelques années sur le thème des couches lavables (A-S OURTH, Fusagx -2003 - Les couches lavables constituent une alternative moderne, écologique et économique aux couches jetables).

Un article très complet sur le sujet: couches jetables contre couches lavables

Anne

mardi 10 février 2009

Une terre durable? par Polygala 13

Voici un premier article qui nous a été soumis par une fidèle lectrice du blog!

Actuellement, je suis une formation concernant le développement durable. On m’y a mis sous les yeux quelque chose qui semble évident mais tellement difficile à réaliser en pratique : il faudrait que l’humanité ne consomme pas plus par année que ce que la terre peut produire sur cette même année.

En 2008, c’est vers la mi-septembre que l’humanité a atteint son quota annuel. Nous avons emprunté 3,5 mois de ressources à l’avenir - et chaque année cela empire!

A ce sujet, j’avais envie de partager quelques chiffres obtenus grâce à ma formation dispensée par http://www.wervel.be/

Je pensais que…

- Les céréales servent principalement à fabriquer la farine et le pain...

- Manger pas, peu ou beaucoup de viande, cela dépend de mes goûts et tout le monde s’en fiche.

- La consommation moyenne journalière de viande se situe autour de 100 gr

- La terre peut nourrir tout le monde comme moi, c’est une question d’organisation

- Les gaz à effets de serre sont produits par ce qui consomme des énergies fossiles.

- Le bio-carburant est LA solution d’avenir qui résoudra tous nos problèmes

Il s’est avéré que je me trompais :

- 40% de la production annuelle mondiale de céréales (soit 735 milliards de kilos) est destinée à nourrir le bétail

- Pour produire 1kg de protéines animales il faut 3 à 15 kg de protéines végétales (selon le type d’animal…) … un même pré peut produire 330 kg de viande ou 40.000 kg de pommes de terre…

- En Belgique, la moyenne de consommation de viande est de près de 250 gr par jour

- L’alimentation d’un belge nécessite 1,2 hectares et il n’y a que 0,2 hectares de disponible par habitant dans le monde.

- L’élevage du gros bétail est responsable de 7% du total des gaz à effet de serre en Belgique.

- Un « plein » de voiture en bio-carburant représente 200kg de céréales (qui peuvent nourrir une personne pendant un an)

Je n’ai pas pris conscience à la seconde de la taille de ces chiffres et de leur implication. Car même s’il est impossible de déterminer ce genre de choses avec une entière exactitude, ils nous donnent néanmoins un ordre de grandeur…

Je les digère à peine, mais que puis-je faire ? Plein de gens ont faim sur terre, et moi, l’âme sereine je « consomme » 6 fois plus que ma part de la production agricole mondiale pour manger, et en plus, ma voiture en « consomme » encore une bonne part… Cela dans un monde dont l’équilibre climatique est en train de basculer.

Que vais-je faire ? Un jour ou deux par semaine sans viande ? Pourquoi pas ? La prise de conscience est un début, mais l’action doit suivre. Et grâce à ce blog, l’information circule.

Polygala 13


Merci à toi. La suite de tes apprentissages et réflexions sont les bienvenus ! Anne & Cha

lundi 2 février 2009

J'ai testé pour vous: la marche à pied!

Le besoin d'exercice physique régulier, c'est comme les cinq fruits et légumes par jour: tout le monde sait que c'est bon pour la santé, mais on n'arrive pas toujours à se motiver ou à faire entrer ce genre de contraintes dans nos agendas déjà tellement chargés. 

J'essaie de marcher dès que je peux en appliquant deux règles d'or: dès qu'un déplacement peut se faire en moins d'un quart d'heure à pied (le mauvais temps n'est une excuse qu'en cas de tempête extrême) et en empruntant les escaliers plutôt que de prendre l'ascenseur (tant que le nombre d'étages à gravir est raisonnable, évidemment). Mis bout à bout, ça me fait pas mal de kilomètres dans les gambettes en fin de semaine. 

Sachant que l'idéal est de faire au moins deux fois vingt minutes de marche par jour, j'essaie aussi d'aller à pied au bureau (à un peu plus de 2 km de mon domicile), mais j'avoue que - surtout en hiver - la fadeur me joue des tours. Pour le matin, j'ai une excuse: c'est mon pilote automatique qui m'emmène systématiquement vers le métro (alors que ce mode de déplacement ne me fait "gagner" que cinq minutes au total)... Quand j'arrive à le faire, je m'équipe un minimum pour faciliter le trajet: je porte des chaussures confortables et je mets mon sac à main et mes chaussures de ville dans un sac à dos. C'est parfois en contradiction avec un concept d'élégance absolue, mais c'est pour la bonne cause!

Reste aussi les vrai "bonus": les bonnes grandes marches du week-end. Ca n'arrive pas aussi souvent que je le voudrais, mais dès que je trouve un moment, je quitte la ville et j'en profite pour aller m'aérer les poumons en faisant une bonne marche. Et quand je ne le fais pas, j'en rêve - c'est déjà ça ;-)

Je trouve que la marche est le moyen idéal de faire un effort physique sans avoir l'impression d'en faire un. Ca se fait naturellement et à terme, c'est très rentable. Si ce n'était pas encore votre cas, j'espère que je vous aurai inspirés - surtout en ce qui concerne les règles d'or: aller à pied quand c'est faisable en moins d'un quart d'heure et ne prendre les ascenseurs que quand c'est vraiment nécessaire. 

Sur ce, je vais faire un petit tour du bloc pour m'aérer après cet exercice intellectuel intense. A pied, évidemment. 

Cha