mardi 14 octobre 2008

La jungle des labels

Tout le monde a déjà vu les différents dessins représentant les labels qui ornent les produits que l'on trouve en magasin, qu'ils soient spécialisés bio ou autres. Très joli et attractif, mais sait on vraiment ce qui se cache derrière? En effet, la labellisation écologique est encore fort nébuleuse et n'importe qui ou presque peut créer un nouveau label et le commercialiser. Beaucoup de grandes surfaces notamment mettent des vignettes "bio" sur leurs produits, à tel point qu'on se demande si cela est réel ou si c'est du marketing.
Dès le départ, il importe de préciser que le terme bio ou agriculture biologique est maintenant protégé, un cahier des charges minimum existe pour son utilisation. En règle générale, la mention "agriculture biologique" est réservée à des végétaux ou animaux qui correspondent pour au moins 95% à un cahier des charges bien précis. La labellisation va dès lors bien souvent au-delà de ce cahier des charges minimum.
Le Réseau Eco-consommation (http://www.ecoconso.be/spip.php?article230) fournit un article très complet sur le sujet, études à l'appui. En résumé (les puristes liront l'oeuvre complète sur le site précité):

Parmi les principaux labels présents sur le marché, on peut signaler:

le label européen, qui se généralise : http://www.ecolabel.be/fr/index.html






le label biogarantie qui certifie l'origine biologique des ingrédients. Parmi les marques bio des grandes surface de plus en plus développées actuellement, seules celles portant ce label sont réellement bio. A priori, pas de problème pour la marque « bio » de Delhaize, « biotime » de Colruyt et « bio » de Carrefour. Pour les autres, c'est à voir au cas par cas. En effet, le fait d'avoir écrit « bio » sur un produit ne certifie rien! Cela peut simplement signifier qu'une partie des ingrédients est d'origine biologique.


Une autre marque connue est la certification « MAX HAVELAAR » qui est basée sur le principe de l'équité et protège les producteurs des pays du sud. Il n'y aucun critère « bio » sensu stricto, mais en général durabilité et écologie sont des buts poursuivis lors de la production de ces produits.



En ce qui concerne les cosmétiques, on peut se référer à la charte COSMEBIO, que l'on trouve surtout sur les produits français. http://www.cosmebio.org/



Le label BDIH, également attribué aux cosmétiques mais également aux médicaments, produits diététiques, compléments alimentaires,... est un label allemand. A la base de sa conception, on trouve les laboratoires comme Weleda, Logona, Wala et Lavera, mais l'indépendance du label est garantie grâce au contrôle par une firme indépendante. http://www.kontrollierte-naturkosmetik.de/




Dans le domaine des produits de bouche, le label agriculture biologique n'est plus à présenter. Le premier pictogramme présenté ici est français, le second européen.



Nature et Progrès a son propre label, qui concerne surtout les cosmétiques et l'agriculture. http://www.natureetprogres.org/




On ne peut pas passer sans citer Oko test, vignette d'un magasine allemand à qui l'on peut se fier pour la rigueur de leurs critères. Ce n'est ni un label ni une réelle certification, mais ce magazine propose des tests des différents produits et est reconnu pour son sérieux et son indépendance. http://oekotest.de/


Il en existe bien sûr d'autres, mais vous avez là les principaux que l'on trouve en Belgique. Déjà en retenant ces quelques labels et l'appelation "bio" contrôlée, il est possible de faire ses courses de façon plus sereine en ce qui concerne l'alimentation ou les cosmétiques. 

Ceci dit: les labellisations bio ne concernent en général pas les lieux de production, le bilan CO2 n'est donc pas pris en compte. A méditer: si manger bio c'est sain et bon pour la planète,la perspective est différente quand les produits viennent de 20 000 km... Comme pour tout, on agira donc avec modération!

Anne

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