lundi 23 février 2009
L'hiver touche à sa fin - vive le jardin!
mardi 17 février 2009
Une terre durable (II) - le mythe du recyclage? par Polygala13
Actuellement, la notion de recyclage est entrée ou quasiment dans les moeurs, rares sont ceux qui contestent son utilité. Mais beaucoup savent également que le recyclage n'est pas une solution miracle - lisez plutôt:
Un des matériaux le plus à la pointe du recyclage est certainement le verre. C'est l’exemple par excellence puisque à base du verre recyclé, il est possible de fabriquer du verre. Cependant, le bilan énergétique lié au recyclage du verre est loin d'être satisfaisant : il faut transporter la bouteille vers la bulle à verre, transporter le contenu de la bulle vers le centre de traitement, nettoyer et réduire en mitraille la masse de bouteilles, transporter cette mitraille vers les fabricants de bouteilles, la fondre pour faire naître une nouvelle bouteille... et si mon paragraphe est long c'est à l’image de ce qu’il décrit !
Autre scénario: Ramener sa bouteille au magasin, qui la chargera dans le camion du grossiste … ramène cette bouteille à son point de départ sans dépense d’énergie spéciale. Reste à la laver…
Bon, si le premier de classe du recyclage ne mérite que la mention « peut mieux faire » que dire des copains ?
L’acier ? Il doit être trié à l’aide d’aimants puissants, transporté, refondu et à l’arrivée, l’acier produit ne sera pas de la meilleure qualité…
Le papier ? Ses fibres (dont la longueur assure la solidité et la qualité du papier) se raccourcissent à chaque recyclage et il faut soit se contenter de carton, soit rajouter des fibres de bois neuves à chaque recyclage.
Les bouteilles PET ? Vous aimez le polar ? C’est chaud, c’est doux et c’est fabriqué à base de bouteilles collectées dans les parcs à conteneurs… Le problème survient lorsque votre polar est usé. Que va-t'on en faire? Est-il lui aussi recyclable ou ira-t'il grossir les montagnes de décharges?
Le recyclage du PET permet aussi de construire du mobilier urbain, des piquets (de loin ils ressemblent à des piquets de bois, super !) … mais quand ces objets vont au rebus, ils ont la vie dure : vers, champignons, insectes, ... n’en veulent pas ! Nous pouvons toujours espérer que l’abondance de cette matière favorisera l’apparition de mutants qui s’en régaleront.
Les meilleurs incinérateurs ne polluent que peu, récupèrent la chaleur pour du chauffage urbain et l’acier au passage et laissent pas mal de déchets dont il faut se débarrasser. C’est fou ce qu’on arrive à utiliser comme fond de routes ! Là où dans le temps, de gros cailloux assuraient l’assise de nos routes, on trouve maintenant des déchets d’incinérateurs, des billes de PET… Nous pouvons construire des km de routes sur nos déchets…
En bref, la conclusion logique lorsque l'on regarde les faits est que le seul déchet qui ne polluera pas est celui que nous ne produirons pas...
De plus, nos réserves aussi bien vivantes que minérales ou d’énergie fossile s’épuisent, qu'elles soient recyclées ou non. Le jour où le marbre aura disparu, peut-être utiliseront nous des dalles en PET ? Et le jour où la mer sera vidée de son poisson (surpêche quand tu nous tiens… ), que ferons-nous? Mais j’aborde là une autre facette du développement durable… ce sera pour une prochaine fois !
jeudi 12 février 2009
Les couches réutilisables
Pour rassurer tout à fait tout le monde, je ne parlerai pas non plus des couches tétras de nos grand-mères qui, bien qu'ayant certains avantages, ne sont quand même peut être pas les plus pratiques à utiliser.
Il existe actuellement des modèles de couches préformées qui ressemblent beaucoup aux traditionnels langes "en papier" - comme dit ma fille. Le développement de ces couches prend des proportions très importantes et les modèles prolifèrent, les uns très jolis, les autres hyper pratiques et d'autres combinant les deux aspects.
Pour faire simple dans la présentation, vous avez:
- les couches tout-en-un qui combinent absorption maximale et système imperméable pour éviter de mouiller les vêtements, qui ressemblent le plus aux langes jetables
- des couches à poches, tout-en-un ou en deux parties, mais qui présentent l'avantage de pouvoir décider de la taille du noyau absorbant (tous nos bébés n'ont pas les même besoins) et de pouvoir étaler ce noyau absorbant lors du séchage - qui n'en sera que plus rapide.
- je ne suis pas exhaustive, mais ce n'est ici pas le but, et il reste toute une panoplie de types de couches!
Pourquoi les utiliser? Quel est le bilan économique et écologique?
Les raisons peuvent être multiples et variées en fonction des cas. Pour ma part, la raison est triple: économique, de santé et écologique. En effet, bien que le prix d'achat soit élevé (entre 10 et 20 euros la couche, il en faut environ une vingtaine), sur le long terme, malgré les machines et même le séchoir (que j'évite au maximu d'utiliser, mais en hiver sous nos latitudes, ça deviendrait trop vite du camping dans la maison en slalomant autour du linge), mon bilan financier est largement en la faveur de mes couches lavables. Et je ne compte pas là dedans le fait d'avoir acheté certaines couches d'occasions et de les avoir toutes réutilisées pour mon second bébé.
En matière de santé, je me limiterai à rappeler que les produits absorbants dont sont farcis les grandes et moins grandes marques de couches jetables, et dont ces firmes se gardent bien de donner les compositions (vous avez déjà vu des "ingrédients" sur les paquets de couches?) sont mis en cause régulièrement, notamment dans l'augmentation de la stérilité. Et ces produits mis directement en contact avec la peau hyper perméable de mon bambin me posent problème, je préfère leur appliquer le principe de précaution. Le manque d'aération et la macération dans ces couches m'interpellent également.
Bilan écologique positif également pour les couches lavables. Les couches jetables sont des catastrophes écologiques qui mettent près de 200 ans à se décomposer, sans compter les produits chimiques qu'elles contiennent et qui se dispersent dans la nature (certaines inter-communales pratiquent le compost mais je me pose des questions sur l'efficacité du compost dans le recyclage de ces matières... si quelqu'un a la réponse, je suis fortement intéressée!). Et là je ne vous parle pas des quantités énormes de matière première utilisées dans leur fabrication. Il est à noter qu'en plus de leur longévité, bon nombre de couches lavables sont en coton bio, ou en d'autres matiéraux très absorbants et moins aggressifs pour l'environnement que le coton classique, je veux parler du chanvre et du bambou entre autre exemple.
Oui, mais est-ce vraiment pratique?
Ceux qui me connaissent savent que contrairement à Cha, je ne souffre pas du syndrôme "Bree Van De Kamp", la ménagère toujours à jour! Et pourtant, j'arrive à gérer les couches lavables qui font partie de mon quotidien et de celui de mes enfants. Je les traite simplement comme quelques vêtements supplémentaires, avec juste l'une ou l'autre précaution comme pour les vêtements un peu "précieux" : j'évite de passer les parties imperméables au séchoir par exemple (de toutes manières elles sèchent très vite), et d'utiliser pour les couches une lessive à base de savon de marseille (ça les imperméabilise, ce qui est dommage pour un noyau absorbant).
La question souvent clé: "Oui mais pour les cacas"?
Et bien pas de problèmes, on n'a pas spécialement plus les mains dedans qu'avec les couches jetables. Pour les selles des bébés allaités exclusivement, pas de soucis, c'est tout liquide et c'est nettoyé directement dans la machine (non ça ne l'encrasse pas!). Pour les selles plus solides, soit on "laisse tomber" ou on gratte légèrement avec un bout de papier wc la déjection dans les wcs, soit on utilise un papier (lavables quelques fois pour les cas où l'enfant n'aurait fait que des pipis) qui permet de ramasser la déjection sans se salir les mains!
Des alternatives?
Courage ! Pour tous les parents qui se sentiraient attirés par les couches lavables pour leur intérêt économique, de santé et environnemental, mais ne se sentent pas capables de mettre en oeuvre l'organisation nécessaire à la gestion de ces couches, ils peuvent éviter de culpabiliser car il existe de plus en plus de couches bio jetables. Mais ceci fera l'objet d'un article ultérieur!
Mes coups de coeur
Perso, pour les couches lavables j'adore:
Mamzelle Zonzon qui fait des couches super colorées, avec des modèles particulièrement économiques, et qui a des dépôts dans plusieurs magasins notamment à Bruxelles;
P'tits dessous qui fait des couches notamment tout en un particulièrement belles et pratiques et bien adaptées à mes enfants. Magasin situé en France mais dont certains magasins relaient les modèles en Belgique et dont les frais de port en cas d'achat directement à la boutique en ligne sont plus que raisonnables.
Sebio, site belge sympathique
J'aime aussi beaucoup les fuzzi-bunz, teosec, etc.
Ce ne sont que quelques liens, il y en a beaucoup d'autres, n'hésitez pas à essayer, demandez à prêter à des amis pour tester les différentes marques et modèles, tous les enfants étant différents, toutes les couches ne leur conviennent pas de la même manière!
Encore plus d'infos?
Pour une information complémentaire, une thèse de doctorat annexe a été réalisée il y a quelques années sur le thème des couches lavables (A-S OURTH, Fusagx -2003 - Les couches lavables constituent une alternative moderne, écologique et économique aux couches jetables).
Un article très complet sur le sujet: couches jetables contre couches lavables
mardi 10 février 2009
Une terre durable? par Polygala 13
Voici un premier article qui nous a été soumis par une fidèle lectrice du blog!
Actuellement, je suis une formation concernant le développement durable. On m’y a mis sous les yeux quelque chose qui semble évident mais tellement difficile à réaliser en pratique : il faudrait que l’humanité ne consomme pas plus par année que ce que la terre peut produire sur cette même année.
En 2008, c’est vers la mi-septembre que l’humanité a atteint son quota annuel. Nous avons emprunté 3,5 mois de ressources à l’avenir - et chaque année cela empire!
A ce sujet, j’avais envie de partager quelques chiffres obtenus grâce à ma formation dispensée par http://www.wervel.be/
Je pensais que…
- Les céréales servent principalement à fabriquer la farine et le pain...
- Manger pas, peu ou beaucoup de viande, cela dépend de mes goûts et tout le monde s’en fiche.
- La consommation moyenne journalière de viande se situe autour de 100 gr
- La terre peut nourrir tout le monde comme moi, c’est une question d’organisation
- Les gaz à effets de serre sont produits par ce qui consomme des énergies fossiles.
- Le bio-carburant est LA solution d’avenir qui résoudra tous nos problèmes
- Pour produire 1kg de protéines animales il faut 3 à 15 kg de protéines végétales (selon le type d’animal…) … un même pré peut produire 330 kg de viande ou 40.000 kg de pommes de terre…
- En Belgique, la moyenne de consommation de viande est de près de 250 gr par jour
- L’alimentation d’un belge nécessite 1,2 hectares et il n’y a que 0,2 hectares de disponible par habitant dans le monde.
- L’élevage du gros bétail est responsable de 7% du total des gaz à effet de serre en Belgique.
- Un « plein » de voiture en bio-carburant représente 200kg de céréales (qui peuvent nourrir une personne pendant un an)
Polygala 13
Merci à toi. La suite de tes apprentissages et réflexions sont les bienvenus ! Anne & Cha