lundi 16 mars 2009

Une terre durable (III) - histoires de poissons, par Polygala 13

Cet article fait suite à la troisième partie des cours suivis par Polygala13 pour définir et comprendre le concept de Développement durable. C'est le moment pour elle de faire une petite réflexion toute personnelle qui n'engage pas la rédaction de ce blog mais qui a au moins le mérite de nous faire réfléchir. Nos commentaires se retrouveront sous l'article, en compagnie des vôtres!

Mais pourquoi donc me suis-je lancée dans cette série d’articles ?
Je vous parle de problèmes, de problèmes graves pour la terre, pour nos enfants, et ni vous ni moi ne possédons la clef pour en sortir. Car il ne faut pas rêver, la somme des comportements individuels des gens « conscientisés » aussi louables soient-ils n'est qu’une goutte d’eau dans l’océan. Les décisions efficaces se prendront au niveau politique mondial et seront imposées aux producteurs. Tant que la responsabilité du choix sera donnée aux individus consommateurs, les habitudes ne bougeront que très, trop lentement.
Mais pour que l’on accepte des mesures qui toucheront à notre confort, à notre niveau de vie, il faut que nous soyons convaincus de leur impérative nécessité.

Je vous parlais, la dernière fois, des petits poissons. Au siècle passé, l’homme pêchait, avec des moyens techniques limités, dérisoires face à l’océan et cela assurait aux populations de poisson une garantie de prospérité. Maintenant, la pêche est limitée par le stock de poisson disponible. Et ce stock s’épuise rapidement. Le poisson d’élevage n’est qu’un leurre de solution puisqu’il est nourri de … poisson ! Certes, des espèces que l’homme dédaigne et ne considère pas utile, mais un jour celles-ci se raréfieront aussi.

Il faut depuis déjà un certain temps, imposer des quotas et des périodes de pêche pour que les différentes populations de poisson non seulement se maintiennent mais aussi reconstruisent leurs effectifs, mais il faut respecter ces quotas ! Cela se met en place … petit à petit … J’ai toujours trouvé ce terme désespérant quand je rêve d’efficacité !
J’exagère ? Ouvrez http://www.wwf.fr/ et faites une recherche sur le mot « poisson »…

Je ne veux culpabiliser personne, nous devons tous manger, mais du producteur au commerçant en passant par le politique, tous nous présentent comme seule garantie de notre bien être un monde en croissance économique. Ils nous poussent à consommer toujours plus, garantie de production, d’emploi et de salaire. Mais notre terre n’est pas en croissance !
Assurer un développement durable à la terre et à l’humanité passerait selon moi inévitablement par une économie en décroissance. Décroissance n'étant pour moi pas du tout synonyme de baisse de confort personnel, juste d'un souci d'équité et de logique.

Les problèmes de rendement rencontrés par la pêche ont un goût de déjà vu. Il y a bien longtemps, l’homme chasseur-cueilleur n’a pu développer une technologie mettant en péril l’existence même des espèces chassées mais pour augmenter son rendement, est devenu éleveur-agriculteur. Et jusqu’à un passé récent la terre n’en a pas trop souffert. L’agriculteur vivait de sa production, s’adaptait à son environnement. La production était à usage local, le fumier fertilisait le sol, les bêtes mangeaient ce qui leur convenait, la vache mangeait de l’herbe par exemple… normal me direz vous. Pensez- vos donc que la vache se nourrit encore d’herbe actuellement ? Que nenni, dirait mon père qui avait gardé quelques mots de wallon pour décorer son langage.

Mais que mange donc une vache ?

Vous le saurez dans un prochain article ;-)


La hausse de la population mondiale n'est certes pas étrangère à ces soucis de surpêche, qui semble inévitable. Mais, à un premier stade, ne serait-il pas intéressant de limiter les gaspillages? Si vous le pouvez par exemple à votre travail, plaidez pour limiter les gaspillages liés entre autre à la confection à l'avance de sandwiches en surnombre systématique.

Merci à Polygala pour son article et nous attendons le suivant!

Anne & Cha

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je parlais de décroissance... je ne suis pas la seule.
Enfin un gars qui ose dire ce que je n'ose même pas penser ... et il a malheureusement raison, je crois!
Chaque solution amorcée dévoile des effets pervers ... seule la décroissance drastique est LA solution, je le maintiens!
Car c'est la condition sine qua none de l'efficacité des énergies renouvelables. Pour le moment, ces énergies du futur nous poussent au présent à consommer comme avant (mais comme on est plus nombreux à consommer...)
Bref, ce gars est cynique, mais mon Dieu, il a raison! Et qu'est ce que j'espère qu'il ait tort!
A lire sur : Inter-Environnement Wallonie : http://www.iewonline.be/spip.php?article2950)